Welcome Home - PV Juliet

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Depuis que Dan avait quitté sa vie, Prue n'avait jamais trouvé la force de se séparer de cette petite maison qu'ils louaient ensemble. Elle était si mignonne et surtout représentait tellement de chose à ses yeux. Seulement le temps passait inlassablement et elle se retrouvait toujours seule. Ce fait ne faisait que la pousser d'avantage à la nostalgie, aux regrets. Voilà pourquoi la jeune femme à décidé de se lancer et afficha une annonce de colocation un peu partout dans Rosewood. Il y à déjà quelques semaines.
La personne qui partage sa maison aujourd'hui se trouve être Juliet, qu'elle connaissait bien puisqu'elle avait été la petite amie de Kane. Celle qu'il aimait toujours d'ailleurs. Au départ elle avait hésité à lui dire oui pour cette raison. Kane est un de ses meilleurs amis et ils se voient donc assez souvent, ce qui pourrait être délicat pour l'un comme pour l'autre si ils venaient à se croiser ici.
Mais Prue à finalement dit oui à Juliet et elle doit bien avouer qu'elle ne regrette pas son choix. Les deux jeunes femmes ayant eu un peu de mal à s'entendre à l'époque, l'une reprochant à l'autre d'être trop proche de Kane mais au jour d'aujourd'hui, avec le temps et du recul,elles sont bien partis pour s'entendre.
Alors que Prue est installé sur le canapé, devant la télé, elle n'eut à peine le temps de voir passer Juliet à la course. Elle semblait encore malade. Voilà plusieurs jours que c'était le cas. Prue alla se poster devant la porte des toilettes. « Tu devrais vraiment aller voir un médecin Juliet. Ça ne te passe vraiment pas. »

Chaque matin c'est la même rengaine. Je me lève et je suis malade. Cela fait maintenant une quinzaine de jours que ça dure et je commence sincèrement à en avoir assez. Ce matin, alors que je me précipitais vers les toilettes, je vis ma colocataire Prue sur le canapé. Et c'est ce qui me gêne le plus dans tout ça. Je déteste que l'on me voit vulnérable comme ça. Surtout que je crois qu'elle s'inquiète un peu. Je connais bien cette fille, c'est une des meilleures amies de Kane. Je n'ai pas toujours été tendre avec elle à l'époque où je sortais avec son ami. Mais j'ai appris à l'accepter, et à voir qu'elle n'était pas un danger pour moi. Je suis assez jalouse, et j'avais toujours peur qu'il tombe amoureux d'une autre. Même si là c'est arrivé, bien qu'il dise que non. J'entendais Prue derrière la porte qui me conseillait d'aller voir un médecin. Je finis par sortir. C'est pas la peine, ça va passer. Lui dis-je pas très convaincante, avant d'aller dans la salle de bain me rafraichir, prendre une douche et me laver les dents parce que bon voilà. J'étais encore en pyjama, j'avais décidé de m'habiller tout de même. Un petit slim noir, et un pull en laine, avec aux pieds des petites ballerines. J'étais très simple. En même temps j'avais froid, ça n'allait pas. Je m'asseyais à la table dans la cuisine. Je devais partir au café, mais c'était dur. Tu travailles pas aujourd'hui ? Lui demandais-je. Pas que je voulais la chasser, mais je voulais éviter les questions.

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Depuis des jours déjà Juliet me disait que ça allait passer, qu'elle allait finir par aller mieux. Résultat des courses, j'avais l'impression que c'était de pire en pire ! Je ne comprends pas pourquoi elle ne veut absolument pas aller consulter un médecin. Après être sorti des toilettes, Juliet alla dans la salle de bains certainement prendre sa douche. Lorsqu'elle me rejoint dans la cuisine, elle s'était habillé. Je remarquais d'ailleurs qu'elle était habillé vraiment tout simplement, comme c'était le cas depuis déjà plusieurs jours. Je trouvais que cela ne lui ressemblais pas vraiment mais bon on à tous le droit d'avoir une petite baisse de forme. Et puis quand on est malade, on à pas forcément envie de se pomponner. « Tu travailles pas aujourd'hui ? » me demanda t-elle, avec une mine épuisée. « Non, je ne prends que cette après midi. Et toi, tu as eu des jours ? » Je me doutais de sa réponse mais sait-on jamais. J'ai l'impression que quelque chose la travaille, la perturbe, mais je ne sais pas ce que c'est. Moi qui trouvais que nous étions en passe de se rapprocher, nous étions de repartir peu à peu en arrière. Comme si elle me cachait quelque chose, on ne venait plus que très souvent à juste se croiser dans l'appartement. Je sais que son retour à Rosewood ne doit pas être évident, elle doit faire face à son passé, à Kane. « Tu sais Ju, si quelque chose ne va pas tu peux m'en parler. On a jamais vraiment été très proche jusqu'à présent mais si tu as besoin de parler je suis là. Et bien entendu, ce que tu dira restera entre nous. » Je me levais pour saisir une tasse avant de la poser sous la cafetière et me faire couler un macchiato. « Tu en veux un ? »

Je la voyais me regarder, avec insistance. Un peu étonnée de ne pas me voir toute pimpante. C'est vrai que je me surprends moi même habillée ainsi. Habituée aux petites robes, aux talons, aux trucs de filles quoi. Je n'aimais pas ça. Je ne lui en voulais pas, je ferai la même chose si c'était elle qui était malade. Elle me répondit en me disant qu'elle ne travaillait qu'à partir de cet après midi. Pourquoi faire ? Ça va passer t'inquiète pas … Lui dis-je lorsqu'elle me demanda si j'avais pris quelques jours de congés. Je ne voulais pas. J'aime mon café, il m'a manqué tous ces mois. De plus je préfère bosser que rester ici. Si je reste ici, je vais me morfondre, penser. Et je n'en ai pas envie, je préfère me bouger. Elle était là, adorable. Me disant que je pouvais me confier à elle. Je le sais, merci. Lui dis-je en souriant timidement. J'ai confiance en elle, c'est moi qui n'ai pas envie. Pas maintenant, c'est trop tôt. Même si ça fait quinze jours que ça dure, que je prétexte des maladies, des virus qui passent. C'est difficile comme secret à garder. C'est lorsqu'elle me proposa un macchiato que je lui répondis. Non surtout pas, merci quand même. Non, je savais que ça ne passerait pas. Pourtant ça me faisait mal au coeur, moi qui adore ça. Je préférais manger quelque chose de plus consistant, un fruit, que j'attrapai dans le panier face à moi. Une petite pomme verte. Je la regardais me regarder. Croquant un bout de pomme, j'étais prête à craquer, mais je me retenais. Je déteste me laisser aller. Je suis malade tous les matins, j'ai les nerfs qui lâchent … je sais pas comment faire. lâchais-je doucement. Je lui donnais quand même des indices que j'espérais pas trop explicites.

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Décidément, elle ne voulait pas admettre que ce sale virus qu'elle avait attrapé n'était pas en passe de partir d'un coup de baguette magique. Mais soit, c'était son choix, je le respectais et dorénavant ne lui parlerai plus de médecin ou autre. Je fus contente de me rendre compte qu'elle savait déjà qu'elle pouvait comptait sur moi. Signe certains de nôtre réelle amitié naissante. Elle me souriait et pourtant, je la sentais lasse.
Juliet ne voulait 'surtout' pas de macchiato. Un fait que j'étais forcé de relever, sachant qu'elle adorais ça ! Elle ne devait vraiment pas être bien. Au lieu de cette boisson, elle saisi une pomme dans la panier face à elle. Elle sembla la scruter un instant avant de ne finir par croquer dedans. Elle ne mit que peu de temps à la mettre de côté, un fois que je fus assise, et me confia que ses nerfs lâchaient à force d'être malade, elle ne savait pas comment faire. Là j'étais perdu. Finalement elle avouait en avoir marre d'être malade, mais ne voulait pas aller voir un médecin alors qu'elle ne savait pas comment faire. J'étais déstabilisé face à sa propre déstabilisation. « Pour commencer tu devrais te ménager, te reposer un peu. » Faire cela n'étais pas dans son caractère, je le savais très bien mais pourtant, quant nous sommes malade, il faut commencer par là. Il faut bien récupérer l'énergie que la maladie nous puises. « Qu'est ce que tu dirais si on se faisait une petite journée toutes les deux ? Devant des films, lires des magazines. Je proposerai bien de manger des cochonneries mais pas dit que ça passe. » Elle m'intriguais et m'inquiétais à la fois. On aurait dit qu'au final, elle savait très bien ce qu'elle avait. Soit j'avais envie de lui changer les idées, et l'aider à prendre soin d'elle.

Oui tu as peut être raison, avouais-je à contre cœur. J'avais sans doute besoin de lever le pied, de rester un peu tranquille. Même si je sais pertinemment que ça recommencera demain et dans les prochains jours à venir. Je lui souriais, même si c'était difficile aujourd'hui. T'es adorable. Lui dis-je. C'est vrai, je connais peu de personnes qui seraient aussi avenantes. Même si je sais que j'ai des personnes sur qui compter, il y a plusieurs mois de cela je n'aurai jamais parié sur elle, et pourtant … Les choses changent, évoluent, et parfois ça donne de bonnes choses. Je pense que c'est une bonne idée, même si je ne me sens pas la force d'avaler quoi que ce soit. Dis-je sur le ton de l'humour. J'avais pourtant faim. Hier soir j'étais déjà pas bien, et je n'ai pas mangé. C'est pourquoi j'essayais de me forcer avec cette pomme. Parfois je regardais Prue, puis je déviais. Je ne voulais pas que mes yeux me trahissent plus que mon corps qui fait des siennes. Je me levais. Mais tu es sure, t'as pas des choses plus importantes à faire ? Je n'aime pas déranger les gens. Je ne veux pas être un boulet, sur qui ont est obligé de veiller. J'espérais qu'elle ne parlerait pas à Kane de ça, du fait que je sois malade. Après tout c'est sa meilleure amie, avant d'être la mienne. Mais je ne fis pas allusion à lui, je n'ai pas envie d'en parler, c'est assez difficile. Même si j'y pense beaucoup … je m'installais sur le sofa, en allumant la télé. Qu'est ce qu'on regarde ? Dis-je d'un ton enjoué malgré la situation.

« Et comment que j'ai raison ! » Arracher un sourire à mon amie était une première victoire. Elle qui avait pour habitude d'afficher si souvent son magnifique sourire, il semblait avoir prit congé depuis quelques jours déjà. J'avais la sensation étrange que son regard évitait le mien, comme si elle avait peur de quelque chose. Peur que j'y lise quelque chose. Où bien tout simplement qu'elle voyait Kane à travers mon regard. Je me doutais que c'était difficile pour elle de me voir parfois, tellement j'avais était associé à lui depuis l'enfance. Mais je m'efforçais de créer nôtre propre lien entre nous deux. Un lien à part entière. « Ne t'en faits pas, l'appétit viendra sûrement quand tu sentira l'odeur de ce que je vais nous commander ! » Oui après une bonne journée à fainéantiser devant un film voulait qu'on ne cuisine pas ! Tes choses plus importantes à faire ? A vrai dire, je suis de congé aujourd'hui et pour une fois, j'ai envie de me consacrer à mon amie. Surtout que je sens que depuis quelques jours elle n'est pas bien, physiquement mais aussi moralement. « Mais tu es importante Ju. Et puis ça me fait plaisir. » Alors que Juliet venait de s'installer dans le sofa et d'allumer la télé, j'étais quant à moi, à quatre pattes en train de fouiner dans le meuble télé. « Que dirais-tu de Dirty Dancing ? » Lançais-je en brandissant le DVD.

C'est vrai elle a réussi à me faire sourire, c'est assez dur en ce moment je dois l'admettre. J'ai ce poids, ce secret sur les épaules et ça ne me fait pas de bien. J'aimerai tellement le dire, et le crier même mais pour le moment je ne peux pas le faire et pourtant j'en ai besoin. Je pense que Prue le saura d'ici quelques temps. Parce que je sais que pour le moment elle essaie de me calmer en proposant de regarder un dvd et ça fonctionne. Ça me touche beaucoup, merci. Lui répondis-je à nouveau en souriant lorsqu'elle me dit que j'étais importante. Je ne crois pas qu'elle m'aurait dit ça avant que je parte pour Londres. C'est vraiment depuis qu'on habite ensemble que nos relations ont changé et ce sont nettement améliorées. Même si parfois il est vrai aussi, que j'ai du mal à me confier, parce que je sais qu'elle voit Kane souvent. Plus souvent que moi même puisqu'elle est sa meilleure amie, moi je ne suis que son ex. Je pensais à tout ça, lorsque sa voix me sortit de mon esprit. Ah, eux oui c'est parfait. C'est clair que c'est vraiment le film fait pour regarder tranquillement entre copines. Je la laissais donc tout préparer, avant de me lever. Je reviens. Dis-je en allant de nouveau aux toilettes. Je n'y restais que quelques instants avant d'en sortir, et comme d'habitude, aller à la salle de bain rafraîchir tout ça. C'est rien, dis-je avant de me rasseoir sur le sofa avec elle. Elle me regardait assez inquiète je crois, mais je souris timidement de nouveau. Mets le film en route … je ne suis pas contagieuse ne t'en fais pas. Je préférais la rassurer sur ce point. Un bébé ne se transmet pas comme ça hein, heureusement d'ailleurs. Mais en disant ça je prouvais que je savais exactement ce que j'avais.

Juliet me remercia à nouveau. C'était plutôt à moi de la remercier, la remercier d'être revenue en ville et d'avoir répondu à mon annonce. Depuis que nous vivons sous le même toit nous nous sommes rapprochés comme jamais je ne pensais ce serait possible. Plus fou encore, c'est que je reste persuadé que nôtre amitié ne cessera de s'agrandir avec le temps. Toujours est-il que la colocation avec elle est vraiment super. « Je t'en prie » lui répondis-je avant de n'insérer le DVD dans le lecteur. Je n'eus pas le temps pour autant de le mettre en route avant que Juliet ne se lève et ne quitte la pièce. « Je reviens ».
Sans avoir le temps de lui répondre quoi que ce soit je la laissais filer et m'installais quand à moi dans le sofa. Elle était encore allé aux toilettes, je m'en doutais mais cela se confirma lorsque je l'entendis en sortir. La pomme n'était certainement pas très bien passé. C'est fou, à croire qu'elle ne peut vraiment plus rien avaler ! Je ne cessais de me dire qu'elle devait voir un médecin. Si ça continue comme ça, qu'elle ne garde aucune nourriture en elle, elle n'aura plus aucune force. Mais je m'efforçais de respecter son choix et ne lui en reparlerai donc plus. Lorsqu'elle revint mon regard la scruta certainement d'un regard inquiet. Juliet quant à elle me sourie comme pour m'assurer que ce n'était rien. « Mets le film en route … je ne suis pas contagieuse ne t'en fais pas. » Contagieuse ? A croire que je ne pensais meme pas à ma propre santé parce que jusqu'à présent je n'avais même pas pensé à ça. Et maintenant qu'elle me le disait, si sûr d'elle, je me posais encore plus de questions. Comment pouvait elle en être persuadé ? Surtout si elle n'avait pas été consultée. C'était comme si elle savait parfaitement ce dont elle souffrait, quelque chose de non contagieux qui la fait vomir sans cesse donc. Une idée me vint bien mais je préférais la chasser aussi vite qu'elle m'était venue tant je trouvais cela improbable. « Bien je te faits confiance. » Je lançais enfin le film.

Je venais de lancer quelques paroles pour quand même rassurer ma colocataire. Elle me répondit qu'elle me faisait confiance ce qui me fit sourire. Le film démarrait et déjà les premières notes de musiques me donnaient envie, j'aime tellement ce film que je connais les paroles et les chorégraphies par cœur, du moins théoriquement parce que pour les refaire c'est beaucoup moins évident. La danse ça va je me débrouille, j'étais capitaine des pompom girls plus jeune, mais aujourd'hui il y a longtemps que je n'ai pas pratiqué la danse, je dois sans doute être un petit peu rouillée. Des fois je riais, parfois j'étais surprise. Vous savez on peut connaître un film sur le bout des doigts et pourtant être surpris par un petit détail, sur lequel nous sommes passé des dizaines de fois, sans vraiment y faire attention. Bien que le film nous hypnotisait quelque peu, toutes les deux, je ressentais une légère tension. Je sais ce n'est pas toujours agréable d'être avec quelqu'un de malade, on ne sait pas quoi dire ou faire pour que ça passe. Je réfléchissais beaucoup, mes yeux fixaient la télé et même si je réagissais à ce que je voyais mais je pensais beaucoup. Je me disais qu'en me voyant ainsi elle en savait déjà trop. Je me relevais mais cette fois je n'allais pas aux toilettes, mais récupérer une couverture, que je posais sur mes jambes et que je partageais avec Prue. Je la regardais, regarder la télé, un peu à fond sur les images qu'elle pouvait assimiler. Je suis enceinte … dis-je doucement. Je pensais qu'elle n'entendrait pas. C'est la première fois que je le dis, depuis ces deux semaines où je le dissimule bien. Puis je retournais mon regard vers l'écran en face de moi. À la fois quelque peu soulagée mais aussi assez déstabilisée je dois le reconnaître. Mais le mystère sur les nausées était résolu.

Toutes les deux absorbées par ce film que j'adorais toujours autant regarder même si je le connaissais pour ainsi dire par cœur. Beaucoup dans mon entourage ne comprennent pas comment je peux faire pour regarder maintes et maintes un même film. En fait, je ne sais pas trop non plus, tout ce que je sais, c'est qu'en fonction de mon état d'esprit lorsque je le visionne, je vois souvent des choses différemment que les fois précédentes. Aujourd'hui, mon état d'esprit était bien flou. Non seulement cette histoire avec Juliet me tracassait un peu mais en plus je pensais un peu trop à mon goût à Dan. La date de nôtre rupture approchait à grand pas, et comme à chaque fois, contre mon grès, cela me travaillait affectueusement. Il est vrai que j'avais proposé cette journée film et coocooning pour faire du bien à Juliet, mais j'osais espérer qu'il en serait de même pour moi.
Restants plus qu'attentives au film, je ne cessais de monter le son avec la télécommande. Ces musiques avaient le don de me donner envie de danser ou bien de rêver à chaque fois ! Elles vont si bien avec le film. Je sentais que Juliet était comme moi, presque prêtes à se jeter au milieux du salon et à danser dans les bras de Patrick Swayze. Alors que rien ne semblais le prédire, Juliet se leva et je crus un instant que c'était encore une fois pour aller vomir. Je faisais erreur, elle alla simplement chercher un plaid qu'elle étendu sur nos deux jambes. Cette complicité naissante entre nous, me faisait sincèrement plaisir. Tandis que je continuais d'être obnubilé par les images défilants sous mes yeux, je sentais le regard de ma colocataire dévier sur moi. « Je suis enceinte … » chuchota t'elle presque comme si elle était décidé à l'avouer mais qu'elle avait quand même peur, qu'elle restait toujours hésitante. Je ne savais pas trop comment réagir face à l'annonce de cette bombe. Mon doute que je pensais ridicule s'avérer véritable finalement. Je me tournais vers elle, la bouche grande ouverte, cherchant mes mots. « Je...Ne le prends pas mal mais, de Kane ? » Et voilà, elle venait de prendre beaucoup sur elle et je répondais de façon un peu absurde. Je la pris finalement dans mes bras, imaginant qu'elle devait avoir sans aucun doute besoin de réconfort. « Excuses moi, c'est une bonne nouvelle tu sais. » Je comprenais soudainement tellement mieux tant de choses.

Non, elle finalement elle avait bien entendu. Je pensais qu'elle était tellement absorbée par l'écran de télévision qu'elle ne ferait même pas attention. Et bien si. Elle fut assez surprise, ce que je conçois totalement. Si elle m'avait annoncé la même chose, j'aurai sans doute la même réaction. Et évidemment la question à laquelle je m'attendais depuis ce matin arriva. Oui car je savais depuis ce matin que j'allais lui dire, même si j'ai attendu le bon moment. Tout simplement parce que j'en ai assez de garder ça pour moi. Quand elle prononça son prénom, celui de l'homme que j'aime j'eus ce petit sourire en coin, qu'il est le seul à pouvoir faire sortir. Puis lorsqu'elle me posa cette question, j'eus un léger soupire. Pas parce que je ne voulais pas ça, mais parce que c'était assez difficile d'en parler. J'ai confiance en elle, et elle connaît Kane absolument par cœur. Et je crois que c'est peut être pour ça que j'ai confiance en elle. Elle tient à lui, et elle et moi on devient de plus en plus amies. Je la regardais, après avoir soupiré. Ça ne peut être que lui, depuis toujours c'est lui. Lui dis-je doucement, en souriant, mais avec un air un peu triste je crois. Jusqu'à ce qu'elle me prenne dans ses bras pour me dire que c'était une bonne nouvelle. Tu crois, je n'en suis pas sure, je ne sais pas comment je vais faire … c'est vrai que c'est surtout à propos de Kane que je flippe totalement. Tellement peur qu'il s'énerve, qu'il n'en veuille pas. J'ai déjà du mal à reprendre ma place seule, alors si on est deux. Pourtant je n'ai pas fait exprès, il a participé. Mais tu savais que lui et moi on avait … passé une nuit ensemble, je ne finissais pas cette phrase, je pense qu'il n'en avait parlé à personne. Sauf si elle nous connaît suffisamment pour l'avoir compris. J'espérais qu'elle ne le prenne pas mal, bien qu'on soit maintenant copines, elle reste principalement du côté de Kane, et il n'est plus seul maintenant ...

» Would you hold it against me ? - (juliet)
» (-) mademoiselle juliet
» Rien de mieux que de travailler entre amies (Juliet)
» JULIET ☨ une petite pause entre deux clients