✣ sometimes people just want to be happy.

Les pieds appuyés sur la table basse, assis confortablement sur le canapé en cuir noir, tes prunelles sont figées sur le tas de paperasses qui repose sur tes genoux. Tes yeux parcourent les nombreuses lignes de l’une des copies de tes élèves, le tout sur le son appréciable de la musique de Vivaldi. Un moment qui pour toi reste purement coutumier mais tu te surprends à chaque fois par être étonné par certains de tes élèves. A cette pensée tu esquisses un sourire définitif en mettant une note finale à la copie que tu es train de corrigé avant de passer à la suivante et ce avec une attention propice à chaque fois. Lunettes sur le bout du nez tu soupires lorsque la sonnerie de la porte d’entrée retentit de manière tout à fait tonitruante. Tu bascules la tête en arrière peu enclin à te lever pour aller ouvrir mais la seconde sonnerie te pousse à te faire violence alors tu déposes ton tas de copies sur la table en enlevant tes lunettes. Une fois la porte ouverte, tu soupires une fois de plus à la vision de Evana qui appuyée contre la porte ne cesse de le lorgner d’une expression langoureuse et charmeuse. Tu remercies ton habitude de lève tôt pour t’être habillé ce qui était pas réellement le cas de ta visiteuse, elle était d’ailleurs le parfait opposé de Becky. « Qu’est-ce que tu fais ici Evana ? ». Ton timbre de voix témoigne totalement de ta joie de la voir ici en ce samedi. « Moi aussi je suis contente de te voir Adrian ! ». Te dit-elle d’une expression mielleuse avant de grimacer tout en se faufilant dans l’enceinte de ton appartement, une habitude qu’elle avait prise depuis qu’elle était devenue une camarade de ta cadette. Depuis le temps tu ne disais plus rien réellement mais tu n’en pensais moins bien au contraire. Alors qu’elle se laissait tomber sur l’un des fauteuils du salon, tu pris la direction de la cuisine en quête d’une tasse de caféine. Cette jeune demoiselle ne cessait de jouer avec toi depuis que tu avais fait sa connaissance, mais jouer avec toi c’était comme jouer avec le néant. Le résultat serait vide et la chute terrible. La disparition d’Annie avait tout changé à l’intérieur de ton être et ce même en profondeur bien que tu avais toujours été une personne plutôt controversé. Tu versas une goutte de lait dans ta tasse de café, toujours figé dans le souvenir de ta défunte petite amie. « Inutile d’attendre ma frangine, elle ne rentre pas avant demain mais je suppose que tu le sais déjà. ». Tu avais entendu les pas de la jolie blonde lorsqu’elle était entrée dans la cuisine, mais à dire vrai c’est surtout ta certitude sur les attentions de Evana qui ne te faisait aucunement douter. « Quoi ? ». Faussement crédule et naïve ? La demoiselle savait parfaitement jouer sur plusieurs tableaux. Tu esquissas un sourire sardoniquement ironique, une expression quelque peu impassible accrochée à tes traits. « Ne fait pas l’innocente Evana, toi et moi on sait très bien ce que tu essais de faire. Ma sœur est peut être gentille pour te croire mais ton regard enjôleur ne trompe personne, surtout pas moi. ». Le regard intense de la jeune femme te toise avec une puissance emplit d’audace et de malice à la fois, pour autant son ambition semble lui donner des ailes. Evana s’approche assez près de toi pour que ses prunelles accrochent les tiennes et tu décides de fonctionner dans la danse de son défi pour mieux la faire basculer dans la réalité. « Et j’essaie de faire quoi ? ». Elle se mord la lèvre inférieure et tes allures d’ange rigolard semblent l’enfoncer davantage dans son propre délire. Alors tu te rapproches un peu plus pour que ta bouche se pose non loin de son oreille. « Inutile de jouer les demoiselles sur de toi. Becky a toujours été douée pour venir en aide aux âmes en peine, mais je ne marche pas dans ton petit jeu. Tu me dragues en te servant d’elle, c’est volé très bas ma grande. Mais si jamais tu veux un bon conseil, redescend de ton petit nuage et soi toi-même ça m’en marchera que davantage. ». Lui murmures-tu doucement à l’oreille. Ton intonation est froide mais pourtant bien sérieuse. Elle est bien jeune et pourtant elle t’apparait sous un angle bien différent et son comportement envers les autres personnes de son entourage en témoigne largement pour toi. Tu te redresses doucement en lui présentant un visage beaucoup plus calme, un visage de tous les jours pour parler plus simplement. Ta réplique semble plus ou moins avoir son effet sur elle, mais tu n’en demeures pas totalement certain. Tu bois une petite gorgée de café, avant de te diriger vers la sortie de la cuisine, cependant juste avant de disparaitre dans de la pièce tu te retournes légèrement vers elle. « Apprend juste à être véridique avec toi-même Evana. ». Tu avais la sensation qu’elle n’était pas tout à fait elle-même dû à une situation qui lui pèse. Après tout, il faut bien avoué qu’il y a du bon en chaque personne, non ?

Salut petit chat .
Je te demanderais bien un lien, mais il me semblerait que l'on en ait déjà un