La peur se rencontre et se détruit par le courage [PRUE]

LA PEUR SE RENCONTRE ET SE DETRUIT PAR LE COURAGE

Un lieu peu habituel pour une rencontre, certes, mais dans ce cas précis c’était l’idéal. Une maison hantée ! Qui viendrais s’y aventurer ?! Surtout à la tombée de la nuit ! Kane devait y retrouver un des jeunes, membre d’un gang, qui devait avoir des informations sur les disparitions. Depuis qu’Elsa avait disparue, il avait c’était mis à faire des recherches de son côté. Les flics ne faisaient rien selon lui, ou pas assez vite. Il avait des relations chez eux et l’affaire n’avait pas décollée. Seulement à trop attendre un autre corps allait être retrouvé et ça il n’en était pas question. Installé, dans un coin de la maison, Kane attendait les invités. Au pluriel, oui. Le jeune de son groupe, devait ramener un homme plus âgé, qui était celui qui détenait les informations. Seulement, cette maison ne manquait pas à sa réputation et c’est seul que l’homme rentra. Il y faisait sombre. A peine un pas eut-il fait que Kane l’interrogea. Ça aurait pu être simple, une question, une réponse et ainsi de suite, mais l’homme semblait vouloir quelque chose en échange. Or, on ne marchande pas avec Kane. Il n’eut d’autre choix que d’employer la manière forte. Sa lèvre se fendit en recevant un coup et il aurait sans doute un cocard, ou plutôt un œil un peu enflé le lendemain, mais ce n’était rien en comparaison de ce que l’homme reçut de sa part. Depuis les disparitions et tout ce qui c’était passé dans sa vie, Kane contenait en lui une très grande colère, qu’il laissait évidemment explosé par l’usage de ses poings. Au final tout ce que l’homme put lui apprendre, fut un nom. Un nom, qu’il communiqua aussitôt à Léon. C’est à ce dernier qu’il passa un coup de fil en sortant de la maison. « Rappel moi quand tu as des infos ! ». En descendant les marches, il tomba nez à nez sur Prue, qui s’était appuyée contre son Impala, visiblement à l’attendre. « Une seule rayure et je’t’enferme pour la nuit dans cette maison, commença-t-il à lui répondre avant de rire. Cette fille était sa meilleure amie, d’aussi loin qu’il s’en souvienne. Quand ils étaient plus jeunes, elle le suivait partout, lui et son groupe d’amis. Si bien qu’au final elle fut intégrée dans le clan. Un lien c’était noué entre eux et depuis ce jour, Kane avait toujours veillé sur elle. Elle était comme la petite sœur qu’il n’avait jamais eue.

LA PEUR SE RENCONTRE ET SE DETRUIT PAR LE COURAGE

Sa voiture ?! Sa première grande histoire d’amour. Le seul bien matériel qui avait une réelle importance à ses yeux. Première voiture et seule qu’il désire avoir en sa possession. Pourtant vu son mode de vie, les accidents arrivent souvent. Et évidemment son bébé, sa beauté, comme il l’aime l’appeler, est en première ligne de mire. Elle aurait pu partir à la casse tant de fois, mais jamais il ne s’y était résolu. En dehors de sa vie de truand, il était un des mécanos de la ville. Un plus qui lui permettait de réparer sa voiture, seul et ce peu importe l’état de celle-ci. Il se voyait comme un chirurgien rendant la vie à une personne sur sa table d’opération. Vous comprenez donc à quel point il tient à cette impala. Le seul bien de famille qui avait eu de l’importance, lui ayant été transmis par son oncle. L’homme qui ressemblait le plus à un père pour lui. Alors évidemment, il était sérieux. Il aimait voir sa voiture comme ayant une âme et il était donc hors de question qu’un individu, qui que ce soit, s’en serve comme un appuie. A ses risques et périls ! « Tu devrais savoir que j’suis capable de tout ». Il continua d’avancer vers elle pour la saluer, mais elle eut ce réflexe de le toucher au visage, sur l’hématome qui était en train de se former. Comme à chaque fois qu’elle le voyait amocher d’ailleurs. Elle avait une sorte d’instinct de protection envers lui, de vouloir le protéger. Malheureusement pour elle, il était un aimant à emmerdes !
Kane était une cause perdu. Ou plutôt, sa cause perdue. « Qu'as tu encore faits ? ». Une simple question, mais qu’il entendait tellement souvent dans sa bouche. Si bien qu’il ne put s’empêcher de sourire et profiter de la situation. « Une histoire de fantôme que j’ai voulu vérifier. Tu savais qu’ils avaient un sacré crochet du droit ? Le premier coup, j’ai été surpris mais tu m’connais j’ai su m’en sortir indemne ! », poursuivit-il en répondant à son étreinte. Une façon bien a eu de se saluer. Mais bien que sa réplique eu pour effet de la faire sourire, il y avait toujours ce regard pointé sur lui, attendant la vérité. La vérité ?! Une chose loin d’être évidente pour le jeune homme mais avec Prue c’était facile. Elle le connaissait par cœur et savait tout de ses trafics. Il y avait baigné très tôt et elle était toujours restée à ses côtés, sans prendre peur, sans s’en éloigner ! « Oh tu sais…. La routine ! Mais et toi ? Qu’est-ce que tu viens de ce côté de la ville ? ». Non que c’était le pire endroit de la ville, mais par peur ou par réputation, il fallait bien admettre que peu de gens passait par cette ruelle, que certains disaient hanté comme la maison.