Assise sur le bord de la fontaine du Park, une pièce entre les doigts, mon regard reste attiré par la vide, par ce vert si reposant. Bien que les arbres soient encore sans feuilles, ils n'en perdent pas pour autant leur prestance et leur beauté. Cet air qui m’enivre me fait visiblement encore plus de bien que je ne l'aurais pensé, même si il me pousse à fermer les yeux un instant et que cela par contre, ne me faits pas forcément de bien. Aujourd'hui je ne cesse de penser à lui. A ce garçon que j'ai tant aimé et que j'aime sûrement d'ailleurs toujours un tant soit peu. Je sais pertinemment pourquoi je pense tant à lui aujourd'hui. Cela fait précisément trois ans. Trois ans qu'il à décidé de me quitter, de quitter ma vie et surtout de quitter ce lien, cet amour qui nous unissait. En plus d’être celui que j'aimais, il était celui qui me raccrochait à Valentine, ma meilleure amie. Meilleure amie qui avait elle aussi quittée ma vie bien avant lui, de manière si prématurée. Penser à lui, me faisait penser à elle. Ils me manquaient tellement tous les deux.
Je grattais ma pièce, hésitante, me trouvant absurde. Je me décidais finalement à la jeter dans la fontaine à vœux après avoir ouvert à nouveau les yeux. Je doutais fortement que mon vœu ne se réalise un jour mais qu'avais-je à perdre ? C'est en me relevant que je reconnus la jeune femme assise sur l'un des bancs bordant le ruisseau. Il s'agissait d'Alayna, la nouvelle petite amie de Kane. Elle avait beau ne rien m'avoir fait et être une fille plutôt agréable le courant ne passait pas très bien entre nous. Sans doute parce que je reste persuadé que le véritable amour de Kane reste Juliet. Il est vrai que le fait que cette dernière soit récemment devenue ma colocataire et en passe de devenir une amie proche, joue sur mon opinion, mais c'est ainsi. Je m'efforce d'aller tout de même la saluer, pour Kane qui aimerait que je fasse des efforts avec sa chère et tendre. « Salut. » lui lançais-je alors que je venais de gagner son banc. Je pris place à ses côtés et me rendis compte qu'elle semblait aussi ailleurs que moi quelques instants plus tôt. « Tu vas bien ? »
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